Dès la création, en 1795, de l'Institut national, qui devait constituer un « abrégé du monde savant » et « raccorder toutes les branches de l'instruction », il fut prévu de le doter d'une bibliothèque de travail d’un caractère savant et encyclopédique. L'Institut s'efforça alors, avec un inégal succès, de reconstituer les bibliothèques des anciennes académies royales qui avaient été supprimées en 1793. En compensation, le Directoire mit à sa disposition la bibliothèque de la Ville de Paris, riche de 24 000 volumes et 2 000 manuscrits. À ce noyau d’origine de la bibliothèque de l’Institut s’ajoutèrent des documents de diverses provenances, issus des confiscations révolutionnaires, ainsi que des dons prestigieux. Le XIXe siècle et le début du XXe furent une période faste pour la bibliothèque, qui s’enrichit dans tous les domaines. L’étendue, la diversité, la richesse des fonds témoignent de l’autorité intellectuelle exercée par l’Institut sur l’ensemble des activités du monde savant. Des bibliothèques entières, données ou léguées par des particuliers, couvrant des domaines très variés, vinrent se juxtaposer au fonds général. La bibliothèque abrite depuis 1987 la prestigieuse collection léguée à l’Institut en 1905 par le vicomte belge Charles de Spoelberch de Lovenjoul (1836-1907), irremplaçable pour l’étude du XIXe siècle littéraire, qui fut complétée depuis par des achats et des dons (dont le fonds Madeleine et Francis Ambrière, donné en 2002 et 2008). Depuis sa fondation, et de nos jours encore, la bibliothèque de l’Institut s’enrichit dans trois directions : elle recueille la production des académies et des membres de l’Institut, elle collecte une documentation savante française et internationale conforme aux orientations des travaux des académies ; elle reçoit des collections de documents rares et précieux qui lui sont confiées par des donateurs. Bibliographie : Mireille Pastoureau, « Bibliothèque de l'Institut de France », dans Patrimoine des bibliothèques de France, Banque CIC pour le livre – Ministère de la Culture-Payot, 1995, volume I, p. 144-153. Mireille Pastoureau, « La Bibliothèque de l'Institut », dans Les Collections de l'Institut, Imprimerie nationale, 1995, p. 28-39 (sauf les légendes). Annie Chassagne, « La Bibliothèque de l'Institut », dans Histoire et mémoire de l'Académie des sciences. Guide de recherches, Tec et Doc, 1996, p. 153-159. Mireille Pastoureau, Fabienne Queyroux et Annie Chassagne, « Les fonds patrimoniaux de la Bibliothèque de l'Institut de France », dans Bulletin des bibliothèques de France, 1997-2, p. 41-49. Mireille Pastoureau, « Les Collections de l'Académie », dans L'Académie des Beaux-Arts, Hors-série de Connaissance des arts, 2008, p. 20-27. Faustine Fayette, « Institut de France. La bibliothèque des Immortels », dans Le Spectacle du Monde, janvier 2008, p. 84-89 (à lire sur www.canalacademie.com).
Dès la création, en 1795, de l'Institut national, qui devait constituer un « abrégé du monde savant » et « raccorder toutes les branches de l'instruction », il fut prévu de le doter d'une bibliothèque de travail d’un caractère savant et encyclopédique.
L'Institut s'efforça alors, avec un inégal succès, de reconstituer les bibliothèques des anciennes académies royales qui avaient été supprimées en 1793. En compensation, le Directoire mit à sa disposition la bibliothèque de la Ville de Paris, riche de 24 000 volumes et 2 000 manuscrits. À ce noyau d’origine de la bibliothèque de l’Institut s’ajoutèrent des documents de diverses provenances, issus des confiscations révolutionnaires, ainsi que des dons prestigieux.
Le XIXe siècle et le début du XXe furent une période faste pour la bibliothèque, qui s’enrichit dans tous les domaines. L’étendue, la diversité, la richesse des fonds témoignent de l’autorité intellectuelle exercée par l’Institut sur l’ensemble des activités du monde savant. Des bibliothèques entières, données ou léguées par des particuliers, couvrant des domaines très variés, vinrent se juxtaposer au fonds général.
La bibliothèque abrite depuis 1987 la prestigieuse collection léguée à l’Institut en 1905 par le vicomte belge Charles de Spoelberch de Lovenjoul (1836-1907), irremplaçable pour l’étude du XIXe siècle littéraire, qui fut complétée depuis par des achats et des dons (dont le fonds Madeleine et Francis Ambrière, donné en 2002 et 2008).
Depuis sa fondation, et de nos jours encore, la bibliothèque de l’Institut s’enrichit dans trois directions : elle recueille la production des académies et des membres de l’Institut, elle collecte une documentation savante française et internationale conforme aux orientations des travaux des académies ; elle reçoit des collections de documents rares et précieux qui lui sont confiées par des donateurs.
Bibliographie :
Mireille Pastoureau, « Bibliothèque de l'Institut de France », dans Patrimoine des bibliothèques de France, Banque CIC pour le livre – Ministère de la Culture-Payot, 1995, volume I, p. 144-153.
Mireille Pastoureau, « La Bibliothèque de l'Institut », dans Les Collections de l'Institut, Imprimerie nationale, 1995, p. 28-39 (sauf les légendes).
Annie Chassagne, « La Bibliothèque de l'Institut », dans Histoire et mémoire de l'Académie des sciences. Guide de recherches, Tec et Doc, 1996, p. 153-159.
Mireille Pastoureau, Fabienne Queyroux et Annie Chassagne, « Les fonds patrimoniaux de la Bibliothèque de l'Institut de France », dans Bulletin des bibliothèques de France, 1997-2, p. 41-49.
Mireille Pastoureau, « Les Collections de l'Académie », dans L'Académie des Beaux-Arts, Hors-série de Connaissance des arts, 2008, p. 20-27.
Faustine Fayette, « Institut de France. La bibliothèque des Immortels », dans Le Spectacle du Monde, janvier 2008, p. 84-89 (à lire sur www.canalacademie.com).