Il y a tout juste 200 ans, le 27 septembre 1822, Jean-François Champollion lit en séance de l’Académie des inscriptions et belles-lettres sa célèbre Lettre à M. Dacier, annonçant sa découverte du déchiffrement des hiéroglyphes.

Un an auparavant, il publiait à Grenoble De l’écriture hiératique des anciens égyptiens. Dans ce court mémoire (7 pages accompagnées de 7 planches lithographiées), Champollion analyse précisément les rapports entre l’écriture hiératique et les hiéroglyphes, étape importante vers le déchiffrement de la langue égyptienne. Il soumet son mémoire à l’Académie des inscriptions et belles-lettres qui en fait lecture en séance le 31 août et le 7 septembre 1821.

Seuls quatre exemplaires de cet ouvrage sont aujourd’hui signalés dans les collections publiques en France, dont deux à la BnF. Celui conservé à la bibliothèque de l’Institut a été lu en séance comme en témoigne une petite note manuscrite dans la marge à la page 2 : "Combien de temps avant n'avons-nous pas comparé les formes des signes hiéroglyphiques et celles des signes cursifs ? L'auteur ne fait nulle mention des mémoires qu'il avait reçus bien auparavant".

De l’écriture hiératique des anciens égyptiens par M. J.-F. Champollion le jeune

Grenoble. – imprimerie typographique et lithographique, 1821.

Bibliothèque de l’Institut, Fol AA 7 D* Réserve