Manuscrits et papiers savants
La Bibliothèque de l’Institut de France conserve environ 20 000 manuscrits dont près de 1500 appartenant à la collection littéraire constituée par le vicomte Spoelberch de Lovenjoul autour de Balzac (ci-contre), Gautier, Sand, Mérimée et Sainte-Beuve.
L’ensemble le plus ancien provient de la Bibliothèque de la Ville de Paris fondée en 1734 et enrichie par un legs du procureur janséniste Antoine Moriau en 1759. On y trouve quelques manuscrits médiévaux et des archives historiques mais aussi la version originale de l'Entretien de Blaise Pascal avec Lemaistre de Sacy ainsi que des dessins de l'école de Poussin et 553 recueils de documents historiques réunis par les Godefroy, historiographes de France.
A partir de 1796, les prélèvements dans les dépôts littéraires ont permis l’entrée de manuscrits tels le Ballet de la Nuit et les Noces de Thétis et Pelée (ci-contre) provenant de la bibliothèque des Menus Plaisirs du Roi. Par la suite, douze carnets de notes et de dessins de Léonard de Vinci saisis en 1796 à la Bibliothèque ambrosienne de Milan par Bonaparte puis, sous l’Empire, des rouleaux de papyrus trouvés à Herculanum ont été déposés à l’Institut.
A partir du XIXe siècle, la Bibliothèque a reçu de nombreux dons, provenant surtout d'académiciens. Les sciences sont représentées, entre autres, par les manuscrits de Lagrange, de Cuvier, de Fresnel, la Philosophie et les Lettres par ceux de d’Alembert et Condorcet, de Maine de Biran, de Maxime Du Camp, d’Henri de Régnier, d’Octave Mirbeau, de Fernand Braudel, d’André Maurois, de Bernard Gavoty ; les Beaux-Arts par les fonds Percier, Granet et Detaille. Le secteur des manuscrits renferme aussi les papiers d’hommes politiques comme Waldeck Rousseau et Stephen Pichon. Ces collections, où l’archéologie tient une place de choix, continuent de s’accroître régulièrement par dons, legs ou achats.
Parmi les nombreux trésors manuscrits de la Bibliothèque, il faut signaler dix cahiers autographes d'œuvres musicales de Mozart (ci-dessous), près d'un millier de lettres provenant de Joseph Bonaparte, les manuscrits d’Evariste Galois, le journal d’Edouard Vuillard, les cahiers de dessins de Pierre Bonnard, le journal de Michelet, la collection Ambrière et des manuscrits de Chateaubriand concernant l’Institut récemment acquis.
Notons encore un riche ensemble d’herbiers, des manuscrits arabes et orientaux, des estampages et des cartes et plans.
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